Avant de quitter Edmonton, on refait une beauté à titine. Changement d’huile moteur et checkage en règle. Je préviens le mécano qu’il faut pas qu’il crie en voyant l’état de la voiture. Une heure plus tard, on récupère titine et le mécano me dit que : franchement ça va ! » ouf !
On en profite pour acheter un jerrican pour notre réserve d’essence…oui on va plus trop croiser de pompe à essence par la suite…
Les 1000 premiers kilomètres sont, avouons-le, assez monotones.
Il y a rien de bien palpitant à faire et à voir.
Tout commence réellement à Dawson Creek. La ville abrite le Km 0 de l’Alaska Highway. De là on a devant nous 2451km d’asphalte.
Et à partir de là, plus on va avancer plus ça va devenir grandiose. On voit des caribous tous les jours, des ours de temps à autre, et tous les jours des paysages plus beaux que la veille.
On croise des panneaux au message hilarant….enfin pour nous.
Et en plus ils disent la vérité !!!
La météo est maussade et donc de fait les photos ne rendent aucunement justice à ces paysages somptueux.
On arrivera au Yukon après 3 jours de route. Le panneau donne le ton…
Et tout le reste va avec ! Ici au « visitors center », on trouve dans toutes les langues des petits livrets expliquant comme survivre dans la wildlife du Yukon.
Pour faire court : ici pas de sentiers balisés, pas de réseau cellulaire, à toi de gérer les secours, car ça peut prendre des jours.
Sur les panneaux des départs de rando, on trouve le point d’arrivée en longitude/latitude et un gros rappel comme quoi le 911 ne marche pas.
La radio dans la voiture ? Tu blagues mon gars pas de FM ici, juste UNE station AM
Mais je vous jure qu’on n’a jamais été aussi bien. Le Yukon a pour devise : « Plus grand que nature » enfin « Larger Than Life » si on veut être précis la traduction française est un peu réductrice.
Enfin bref, ici, le mot « infini » prend tout son sens. Infini des paysages, infini de la route, infini d’une totale liberté d’aller et venir. Ici pas de touristes. Quelques tarés comme nous, mais plus de cars de tours opérateurs.
Toujours aussi joli, pas grand chose à rajouter !
Les stations essence s’espacent au fur et à mesure. 100km, 200km, 300km entre chaque. Les paysages majestueux eux ne cessent de grandir !
Fait pas bon tomber en panne d’essence !
Watson lake est la seule étape marquante sur la route. On y trouve une forêt de 65 voire 67 000 panneaux de signalisation, laissés par les gens de passage. Le premier ayant été laissé par un GI dans les années 40.
Et puis les paysages reprennent ! La météo est maussade, mais on en prend plein les mirettes quand même !
On croisera des sources chaudes, mais elles sont « touristisées » donc payantes donc on ne fera que regarder !
On visitera un musée d’art autochtone Tinglit à Teslin, grosse ville de 400 habitants !
Le musée présente aussi des pratiques traditionnelles comme le fumage du saumon, la construction d’embarcation, le séchage de peau de Moose. On goutera au saumon…bin les enfants vous pouvez jeter tout le saumon fumé qu’on trouve en France.
Déjà ici le morceau de saumon est gros comme un steak, rouge profond, et gras comme il faut…un régal. En une bouchée on sent le fumé du bois, l’odeur des rivières…une expérience en soi !
Et puis un soir de causerie dans le van, une idée germe. Un truc idiot qui va se transformer en épopée. Et si on allait à Inuvik ? « Inu » quoi ?
Bin Inuvik la ville la plus au Nord accessible en voiture. Inuvik quoi ! Le camp de base pour les expéditions polaires, la ville au bout de la Dempster Highway. Une highway de 700-800km non goudronnée. Une station essence au milieu et une à Inuvik. Inuvik quoi ! Regarder sur une carte vous verrez qu’il n’y a pas grand-chose après !
Inuvik veut dire : « la place de l’homme ». Tout un programme …on y va c’est parti !
Arrivée à white horse, on change le filtre à air de la voiture pour une version « off road », on en prend soin de notre titine et puis vu les 1400 km de piste qui l’attende, il faut en prendre soin !!!
La suite quand on retrouvera Internet !